Aujourd’hui, l’aménagement durable s’inscrit en France dans un contexte de crises écologiques et sociales qui imposent de repenser en profondeur nos façons de vivre ensemble, mais également d’habiter, de produire et d’organiser les territoires. Face à l’intensification visible des impacts du changement climatique, l’ambition est celle de concevoir et de transformer les projets, les espaces et les territoires urbains et ruraux en intégrant les impératifs de sobriété, de résilience et d’inclusion, à toutes les échelles. 

Cette approche mobilise l’ensemble des acteurs publics et privés de l’aménagement autour de la recherche de solutions innovantes pour répondre aux défis contemporains et préparer durablement l’avenir. Elle associe à la décision les citoyens concernés et intègre les demandes et les besoins de la société civile pour concevoir un cadre de vie de qualité. 

L'aménagement durable en France s’appuie aujourd’hui sur des politiques publiques, des outils méthodologiques et des engagements concrets de chacun des acteurs, pour renforcer la capacité des territoires de faire face aux défis environnementaux et sociaux actuels et futurs.

Les différentes échelles de l'aménagement durable

Les projets d'aménagement durable peuvent être mis en œuvre à différents niveaux, allant du local au global. Chaque échelle a ses propres enjeux, outils, opportunités et approches spécifiques. 

• Échelle de la parcelle ou d'un espace public : 
  C'est la plus petite échelle d'action, où la participation et la concertation citoyenne joue un rôle central. Les initiatives incluent la désimperméabilisation des sols, la végétalisation urbaine et des actions participatives pour améliorer le cadre de vie.
• Échelle du quartier, de l'îlot : à cette échelle, les projets d'aménagement durable répondent aux besoins locaux tout en intégrant des enjeux de sobriété foncière et l’adaptation au changement climatique. C’est à cette échelle que les habitants sont le plus mobilisés, notamment grâce à des ateliers participatifs et des consultations régulières qui permettent de recueillir leurs idées et préoccupations
  Les initiatives peuvent combiner constructions durables, énergies renouvelables et mobilités douces.
• Échelle intercommunale : cette échelle permet de coordonner des projets d'aménagement à un niveau large, en associant différentes communes sur des projets d’aménagement communs. Les initiatives incluent la recomposition territoriale pour réduire l’exposition aux risques climatiques, ou bien des partenariats pour des projets d’aménagement d’envergure.
• Échelle régionale : cette échelle de gouvernance fixe les grandes orientations sur l’aménagement durable et l’égalité des territoires à travers des schémas de planification. Les différents documents de planification intègrent des enjeux de transition énergétique, la gestion économe de l’espace, la biodiversité et la mobilité.
• Échelle nationale : les politiques nationales fixent les orientations d'aménagement durable à travers des lois et des réglementations qui s'appliquent à l'ensemble du territoire national. L'État joue un rôle clé en finançant des grandes opérations d’aménagement, en lançant des initiatives nationales et en accompagnant les collectivités territoriales dans la mise en œuvre de projets d’aménagement durable. L’État veille aussi à la cohérence entre les différentes politiques d’aménagement grâce à des schémas nationaux qui orientent localement les projets.
• Échelle internationale : les organisations internationales et la coopération entre Etats influencent grandement les politiques d’aménagement durable. Cela concerne notamment les accords et conventions internationales pour la protection de l'environnement et la promotion du développement durable ou encore la coopération étroite entre pays dans le partage de ressources technologiques ou financières pour le développement de projets d’aménagement durable.