Transcription de la vidéo : Décarbonner l'aménagement : L'exemple du quartier de la Courrouze à Rennes (35)

Marc HERVE (Adjoint à l'urbanisme à la ville de Rennes et vice-président délégué aux formes urbaines à Rennes métropoles) : Ici on est sur le quartier de la Courrouze, qui est un quartier de 120 hectares, entre la commune de Rennes et la commune de Saint-Jacques-de-la-Lande. Rennes est en fait à l'heure du ZAN aujourd'hui. Le zéro artificialisation net est une réalité pour notre commune. On n'a plus vocation à s'étendre sur des territoires agricoles. Nous avons réinvesti cette friche militaire et industrielle pour pouvoir faire une opération d'aménagement qui puisse être dans le recyclage urbain, pouvoir accueillir 10 000 habitants, pouvoir aussi créer 5 000 emplois sur le site. C'est un modèle de décarbonation pour nous à diverses échelles, et notamment sur l'échelle métropolitaine, avec notamment la question des transports en commun. On est dans un quartier qui est relié au reste de la métropole par deux stations de métro, et c'était pour nous important. Ensuite, à l'échelle de l'aménagement, c'est aussi un quartier sur lequel on a été très attentif aux éléments de décarbonation, notamment par la présence du végétal. On a des bâtiments qui sont relativement compacts et qui permettent de libérer les sols. L'idée ici est d'habiter dans un parc. 

Marc DARTIGALONGUE (Chef de projet chez Territoires) : On répond aux enjeux de décarbonation portés par la métropole en tant qu'aménageurs en essayant d'intervenir vraiment sur l'ensemble des volets d'opération d'aménagement. Donc, à la fois sur les sols, sur le carbone qu'on dépense pour construire les bâtiments, sur l'énergie consommée aussi par les habitants et les futurs usagers du site. 

Marc HERVE : Sur la réduction des gaz à effet de serre, on a été très attentifs dans l'aménagement de ce quartier à travailler notamment les mixités fonctionnelles pour faire en sorte que on soit dans le principe de la ville du quart d'heure où vous puissiez avoir l'école, la crèche, les commerces, les services de santé, mais aussi les emplois en toute proximité du lieu d'habitat. 

Marc DARTIGALONGUE : Dans les aménagements que nous avons réalisés et qui contribuent vraiment à cette notion de décarbonation, il y a par exemple le parc sur lequel on a fait tout un travail sur le patrimoine aux sens large. On a essayé de conserver un maximum l'existant, donc patrimoine à la fois sur le sol, mais aussi sur le bâti, la végétation. Donc vraiment utiliser l'ensemble des ressources qui étaient disponibles sur le site pour faire avec. Et notamment, ça passe par exemple par fertiliser les sols plutôt que d'importer de la terre végétale pour réaliser ce grand parc. Pour limiter l'impact carbone des constructions neuves, en tant qu'aménageurs, on dépasse notre rôle. On veut vraiment faire un sourçage sur l'ensemble de la chaîne. Par exemple, sur la construction paille, on est allé voir les producteurs et les charpentiers pour permettre la mise en œuvre de cette construction paille à un prix donné. Parce que notre objectif, c'est aussi de faire des logements pour tous, donc qui soient abordables, donc dans des coûts de construction qui soient maîtrisés.