Le territoire et le périmètre de réflexion

Un petit bassin de vie voisin de la vallée de la Garonne étiré entre coteau et rivière
Le village de Mazères-sur-Salat est installé sur les bords du Salat, et forme avec Salies-sur-Salat et Mane, les communes voisines, un petit bassin de vie et d’emplois. La proximité à l’A64 rapproche cette commune de 628 habitants des grands pôles départementaux : Saint Gaudens, à 25 minutes, et Toulouse à 1 heure. La commune est rattachée à une grande communauté de commune rurale, au pied des Pyrénées, comportant 55 communes pour 18 100 habitants. Le village tire sa forme des éléments géographiques alentour : La présence du Salat, à l’est du village, affluant du sud au nord vers la Garonne et le coteau générant du relief à l’ouest de la commune. Un axe de communication historique (la D13) s’est organisé le long de la rivière. Le bâti est étendu le long de cet axe nord-sud, et les extensions urbaines de la commune restent aujourd’hui limitées. Le bourg conserve ainsi un bon niveau de densité, façonnant son identité. En revanche, La forme linéaire du bourg ne permet pas de dégager de véritables places fédératrices et conviviales.
 

Un ancien complexe industriel au milieu du village
La vraie singularité du bourg de Mazères-sur-Salat tient dans la présence de l’ancienne usine à papier Riz-Lacroix, dont la plupart des bâtiments historiques ont été maintenus. L’implantation du bâtiment administratif de l’ancien complexe industriel à l’angle du principal carrefour du centre-bourg le place donc au cœur du village. Le vis-à-vis entre ce bâti et la mairie ainsi que l’hôtel-restaurant marque un effet de centralité aux abords de ce croisement routier. La qualité architecturale de l’ensemble fait de ce bâtiment l’un des édifices emblématiques du centre-bourg. Derrière lui, les différents bâtiments qui complètent le complexe sont partiellement occupés par différentes activités économiques et associatives, et produisent le principal moteur de la vie locale.

La ou les problématiques

Le lieu bénéficie d’une bonne dynamique en termes d’animation et d’activité. Cependant, une bonne partie des bâtiments et en particulier les bâtiments communaux restent en partie vides. De plus, l’atelier a permis de souligner l’aspect presque « confidentiel » de cette zone d’activité, bien que certains de ses espaces extérieurs soient mobilisés dans le cadre d’évènements collectifs.

Les enjeux et leviers de l'Atelier

Au vu de la bonne dynamique à l’œuvre au sein de l’ilot (installation de nouvelles activités, renouvellement des bâtis privés), l’enjeu de l’atelier n’était pas de réfléchir à un projet de transformation radicale des espaces et des usages existants, mais bien de faire avec les dynamiques existantes, et accompagner la réactivation de ce quartier et son intégration au système du centre-bourg. Ainsi les actions à prévoir devaient répondre aux objectifs suivants :

• Ouvrir le quartier sur le village à travers les actions suivantes :
  • Permettre des continuités piétonnes
  • Ouvrir les façades urbaines du côté du centre-village
  • Mettre en valeur les entrées du site.
• Poursuivre la réactivation des bâtiments communaux. Un enjeu programmatique et architectural, qui devra se baser sur les espaces existants, les qualités et les potentiels qu’ils offrent.

Ces différentes actions ont été déclinées par un plan d’aménagement, esquissé sur différents fragments de l’espace de l’ancienne usine.

Les actions à engager

L’atelier a préconisé de concilier à la fois une réflexion sur l’avenir du complexe (et par extension, du centre-bourg) à long terme, et des actions de préfiguration à court terme. La vision à long terme pourrait se traduire par une étude de maitrise d’œuvre urbaine et paysagère. Cette démarche serait à coordonner avec de premiers « coups de pioches », pour préfigurer la transformation possible des espaces :

• Aménager un passage à travers un des bâtiments communaux, pour ouvrir le site sur le centre-bourg
• Préverdir les pieds de façade et l’esplanade
• Aménager une terrasse en bord de rivière
• Piloter un projet d’occupation temporaire des bâtiments administratifs, afin d’orienter le type de
  rénovation thermique à prévoir, ainsi que la programmation du lieu.