Le territoire et le périmètre de réflexion

Fouzilhon : un village périurbain au sein des Avants-Monts
Fouzilhon est un petit village de 250 habitants, construit à l’origine sur un des puechs de l’arrière-pays biterrois. La circulade constitue le noyau villageois de la commune, qui s’est petit à petit étendue le long des axes routiers qui la desservent. Bien que ne possédant pas de commerces ni services, le village profite d’un dynamisme associatif, qui organise de nombreux événements socioculturels, rythmant la vie du bourg tout au long de l’année. Le village se démarque par sa qualité paysagère, mis en exergue par la géographie du site :

• Gestion des pentes par murets de soutènements en pierre et talus plantés
• Effets de belvédères et points de vue sur le grand paysage

Le paysage pittoresque est amplifié par la qualité des constructions anciennes, en pierre, enduits ou non, constituant un petit patrimoine bâti remarquable. Bien que ne possédant que très peu d’activité sur la commune, Fouzilhon se trouve dans une bonne position vis- à-vis des bassins d’emploi alentour. Ces différents facteurs font de Fouzilhon une petite commune attractive, qui gagne en population depuis les années 1990. En termes de production de logements, la maison individuelle est le moteur et l’outil principal de ce développement de ce territoire, les quelques lotisseurs en sont les principaux acteurs. Ce modèle évolue dans un sens paradoxal : la maille se réduit et consomme relativement moins d’espace, au détriment de la qualité d’habiter, du logement et du quartier : Maison « 4 faces », sur des petites parcelles, avec des jardins, largement minéralisés qui occupent la portion congrue ; et des espaces communs (square, aires de jeux…) de plus en plus
rares.

Le site de l’atelier : Le pré du bord de Lène
Le tènement faisant l’objet de l’atelier correspond à un pré descendant en pente douce vers un petit cours d’eau. Il se situe en interface entre :

• la circulade, au nord,
• un tissu résidentiel constitué de grands pavillons, au sud
• un second pré de 140 m de long environ par 70 m de large, à l’est, appartenant aux propriétaires de la maison attenante
• le cours d’eau de la Lène, à l’ouest

Le paysage du site se démarque par :

• une pente moyenne de 7 % vers le sud-ouest et la rivière, générant des points hauts, au nord-est
• la présence de la ripisylve à l’ouest et au sud, et d’une haie bocagère à l’est du terrain
• une connexion à la circulade avec une maison vigneronne désaffectée et acquise par la commune
• une rupture de niveau avec la route de Lène, au sud

La ou les problématiques

Ce terrain a été convoité par un promoteur, qui a eu pour projet de la transformer en logements dont la densité risquait de dénaturer le paysage. Sa préemption par la mairie a permis d’écarter ce projet jugé trop dense, qui était permis par un PLU peu contraignant. La mairie avait donc la volonté de faire émerger un projet d’habitat plus vertueux, répondant à plusieurs ambitions traduites dans un cahier des charges : ambitions patrimoniales et paysagères, ambitions environnementales, ambitions sociales.

Les enjeux et leviers de l'Atelier

L’atelier a tenté de répondre aux ambitions de la commune pour le quartier en abordant ce projet par deux entrées.
L’entrée opérationnelle, à travers :

• une proposition de programmation
• une esquisse de pré-bilan d’aménagement, permettant à la collectivité d’avoir une idée de l’économie du projet, et de ce que serait capables de porter des opérateurs
• une proposition d’organisation des actions et d’un phasage dans le temps

L’entrée spatiale, à travers :

• l’élaboration collective d’un schéma d’aménagement, à la fois à l’échelle du terrain, mais aussi à une échelle de réflexion élargie à l’ensemble donnant des pistes de densifications douces de l’enveloppe villageoise

Les actions à engager

L’atelier a mené à l’émergence de huit actions opérationnelles, dont une feuille de route a été ébauchée pour chacune d’entre elles. Ce travail a motivé la collectivité à engager une étude de faisabilité pour la mise en œuvre d’une de ces actions : la reconversion d’une maison vigneronne, à l’entrée du site de réflexion, en une maison communale. Les autres actions sont à avancer en parallèle, à travers des décisions à prendre en conseil municipal, et des partenaires opérationnels (présent à l’atelier), à mobiliser.

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